J'aimerai bien dire I am quiet inside telle la chanson mais c'est pas le cas, elles se battent comme des chiffoniers, diingue. Ca m'énerve beaucoup de pas pouvoir être tranquille. C'est un des signes qui annoncent que ça fait longtemps que je suis seule, quand j'ai connu les filles ça j'ai arrêté, ainsi que mes écrits et aujourd'hui ils reprennent tous les deux. Mais ça me dérange pas d'être seule, c'est un euphémisme d'ailleurs. Je pourrais pas me coltiner quelqu'un, sourire alors que j'ai pas envie, juste pour pas passer pour une personne morose ou hyper sérieuse, alors que je suis pas comme ça, je souris pas sans raison, puis trouver des choses à répondre à des trucs qui m'intéressent pas plus que ça ou qui nécessitent pas que je rajoute quelque chose en réalité, c'est le calvaire. Aujourd'hui, elle est arrivée et elle a déviée vers la table du fond. Ca me dérange pas plus que ça, parce que ça change RIEN, elle me parlait pas avant, juste salut et elle repart dans son délire et les gens trouvent plus de choses à lui répondre que moi. Voilà. Je suis contente que le mercredi soit passé. Demain j'espère le voir, j'aimerai beaucoup le voir, mais rien que d'écrire ça, ça me rajoute de l'espoir et demain la désillusion sera trop grande si je ne le vois pas. Comme la semaine dernière tout à fait. Je suis crevée encore.

Routine. 4e semaine, et pas encore une seule "vraie" semaine de cours, et ça me gave déjà. J'attend avec impatience le deuxième semestre et après je jugerai si oui ou non j'abandonne. Puisque de toute façon je n'ai pas de but, pas de passion, pas de vocation, pas d'ambition, je peux faire tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi je sais. Ca me fatigue beaucoup d'aller assister à des cours, parce que je suis trop raisonnable, pour apprendre à identifier des subordonnées relatives, ou apprendre la naissance de la linguistique, parce que ça me passe au dessus. Et je fais beaucoup d'efforts pour rester assise dans la même position sans hurler de rage ou poser ma tête sur la table et fermer les yeux. Je fais aussi des efforts pour ne pas m'enfuir à la moindre occasion, pour ne rien laisser paraître dans mes yeux, pour me contenir quand trop de personnes à mon goût  me soutienne du regard, quand n'importe me sourit ou plutôt me regarde en souriant. Tout ça m'énerve. Et quand je rentre je ne désire que dormir parce que c'est la seule solution à ma portée pour me foutre en pause. Et dieu sait que je me mettrait bien en pause plus longtemps que 8 heures par jour.

Le répèter chaque semaine ne suffira jamais.  Ça fait partie des maux incurables. Il ya des choses que tu subit à longueur de temps, et auxquels tu t'habitues jamais.
J'ai dit, un jour, que si Sarko était élu, je me casserais à l'étranger. Mais je ne sais pas si Ségo l'est, par exemple, si ça serait mieux ? Je crois que n'importe qui ça me foutrait la rage. Je préferais cette période, avant 2002, avant que je chiale pour le passage au second tout de qui-vous-savez, avant que je comprenne quoi que ce soit. Puis franchement j'irais où, aux états-unis ? ahahaha.
Je déteste toute phrase comportant le mot dimanche, sunday is not funday, ahahah, play on words. Ce non-jour m'éxaspère, je propose l'abolition de toutes les pratiques liées à ce jour, comme la messe, le jour off, vidéo gag, la sécherresse, les plats cuisinés (par opposition à surgelés) par mon père dès 17:30, le fait de rester en pijama jusqu'à 13h (hum oké ça c'est tous les jours), mon père à la maison toute la journée, la relecture des notes et leur classement juste pour se dire qu'on a quand même bosser cette semaine, puis la puanteur du désesoir quand vient le soir, et la perspective à pleurer du lendemain, et des jours à venir de façon générale.
Je dois dire que Gervaise me fait penser à moi, sentiment de n'être qu'un gouffre.
Qu'est-ce que l'esprit d'escalier ?

Je rajouterais que certaines personnes, n'ont qu'à prononcer une phrase contenant un mot en particulier pour provoquer en moi la plus grosse crise d'angoisse depuis des mois, n'est-ce pas ? te reconnaîtras-tu ?

Je suis heureuse niu.

TOUT est possible. J'arrêterai pas d'y croire ce soir. Et je sortirai même des banalités genre suffit d'y croire, tout est dans le mental, et on ne vit qu'une seule fois.

Je suis vivante, yeah. J'ai failli me pendre au moins 17 fois aujourd'hui mais je vais bien. J'ai fait 5 fois et demi le chemin de la fac, j'ai rien mangé avant 19:30, j'ai été sur les rotules toute l'après-midi, et en plus de ça je vais devoir aller à la fuck tout les jours et là je pense immédiatement à "Moi en 1ère année, j'étais en week-end le mercredi soir." Elle avait vraiment besoin de me dire ça ? J'ai eu des tuteurs super biens, et j'ai fait ma pimbêche pour lutter contre mes envies répétitives de pendaison. J'aime bien l'esprit solidarité, mais j'ai peur de jamais m'intégrer, et contre toute attente j'ai été moi-même avec la fille aux cheveux bouclés. Par contre, oui je suis toujours bêêête.

Ohoh, je suis une boule de nerfs. J'ai pas envie de trouver la foule, des jeunes de mon âge plus à l'aise que moi, des amphis immenses et archi-bondés. J'ai pas envie de passer une journée à faire le petit animal sauvage, à être toute seule et à me cacher, à faire semblant de faire quelque chose, à ne pas oser passer devant des groupes ou des gens, à me sentir si bête. Je veux pas y aller, pourquoi faut-il qu'il y ait 3 putains de rentrées pour notre licence, pourquoi je m'appelle B et elle T, pourquoi y'a personne pour me tenir la main telle ma mère quand je rentrais au Cp, tel mon père quand je rentrais en 6e, telles mes amies quand je rentrais en seconde. Je suis si bête, stupide, stupiiide. STUPIDE.
<===== I'm with stupid.

Stay with me, I feel sad when you run run run run run run..

La douleur de vivre est intense à 10:36 extirpée d'un sommeil trop bref par un acharnement de sonneries, l'appel anonyme et la délicate attention d'avoir réglé son réveil. Sans aucunes raisons valables ou peut être le contraire, cette journée doit être consacrée à la consommation, mais je suis d'une incroyable mauvaise humeur et une partie de moi-même m'oblige à respecter mes engagements vis à vis de moi, toujours moi. Le débat fait rage là-dedans. 13:10, parée mais entre interrogations je m'assoie, 13:11, non, 13:12, non, 13:13,13:14, l'angoisse est trop forte, déverse un torrent de larmes. Pouurrquuoi. Bordel. Le retour à la civilisation ne sera pas pour aujourd'hui. Il y a une trop grande différence entre théorie et pratique, entre rêve et réalité. Je ne suis pas capable de sortir de chez moi, où est le problème ?